EXPOSITION
DU 13 MAI AU 30 JUIN 2004

Anne de Villèle

Collège René Cassin, Cosne-Cours-sur-Loire

L’exposition des œuvres d’Anne de Villèle à Cosne-Cours-sur-Loire est réalisée en partenariat avec le Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux dans le cadre de sa convention de jumelage avec le collège René Cassin. Après des expositions qui présentaient principalement des œuvres de collections publiques (FRAC Bourgogne, FRAC Centre…), l’exposition consacrée à Anne de Villèle, artiste installée dans la Nièvre depuis plusieurs années, est l’occasion de relier l’intervention de l’artiste au collège dans le cadre du dispositif d’une classe à Projet d’Action Culturelle menée par Eric Descamps, enseignant en arts plastiques, à sa démarche de création actuelle. Cette exposition est visible au collège du 13 mai au 30 juin 2004.

« ∞ », titre énigmatique, débarrassé de tout autre commentaire, est celui choisi par Anne de Villèle pour présenter son travail prochainement à Cosne. Symbole de l’infini et du renouvellement, accolé à l’élément masculin, cette combinaison retrace la démarche artistique d’Anne de Villèle depuis plusieurs années. Démarche qui a atteint une certaine maturité et qui témoigne d’un travail « intérieur » qui prend différentes formes : ensembles de séries de dessins aquarellés, photographies, vidéo, installation… Les œuvres présentées dans la galerie du collège René Cassin s’articulent autour d’une pièce réalisée in situ qui relie dans la verticalité le sol au plafond, la terre au ciel. Arborescence en cuivre dans laquelle l’élément eau est présent, elle symbolise tout à la fois le « vivant », la circulation et les échanges d’énergies, le corps « debout » ancré dans la matière, prêt à s’élever… Les photographies et dessins antérieurs présentés également dans l’exposition contiennent en substance une thématique qui deviendra récurrente dans son travail : la nature mêlée au corps, une nature qui peut être suggérée par un tissu à fleurs ou une tapisserie et un corps qui est regardé avec réalisme, sans complaisance, dans ses différents états de féminité : corps désiré, maternant ou refoulé. À l’instar d’une allégorie de l’arbre enraciné et campé sur son axe vertical, la relation à l’autre passe par un effet de miroir qui, du contraire renvoie à sa complémentarité et forme un tout, une boucle fermée et néanmoins en perpétuelle renaissance.

 

Valérie Pugin