EXPOSITION
DU 22 OCT. 2006 AU 18 FÉV. 2007

Femmeusesactions #15
L'exposition

VITO ACCONCI, SYLVIE BLOCHER, MONICA MONVICINI, SYLVIA BOSSU, AUDREY CHAN, PATTY CHANG, LYNNE CHAN, STEVEN COHEN, ANDREA FRASER, GHAZEL, CLARISSE HAHN, JACQUES HOEPFFNER, DAYNA MCLEOD, ALEKA POLIS, MARTHA ROSLER, CAROLE ROUSSOPOULOS, ANNIE SPRINKLE & ELISABETH STEPHENS ET TAKAKO YABUKI

Commissariat : CÉCILE PROUST ET DANIÈLE YVERGNIAUX

« femmeusesaction #15, l’exposition » est une nouvelle production artistique de femmeuses, projet de recherche artistique et théorique engagé par Cécile Proust depuis 2004, avec des artistes et théoricien-ne-s, actuellement : Emmanuelle Chérel, Ghyslaine Gau, Jacques Hœpffner, Laurence Louppe, Martha Moore et Pascal Queneau. Ce projet pluriel, artistique et théorique, est une recherche sur les interactions entre les pensées féministes, postcoloniales, queer et la postmodernité en art. Il est question d’interroger les liens entre ces théories et les arts plastiques, la performance et la danse.

Après deux ans de résidences et de temps de visibilité publiques à Pougues-les-Eaux, mais aussi aux Centres Chorégraphiques de Montpellier et de Rennes, à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris, à la Galerie Nationale du Jeu de Paume, à Varsovie et à Ljubljana, le Parc Saint Léger présente une exposition qui mêle cette recherche à d’autres productions de l’art contemporain, avec des documents-archives, des œuvres-installations issues du travail de femmeuses, et des œuvres d’artistes qui nous paraissent croiser ces problématiques.

L’exposition s’est élaborée à partir des recherches de femmeuses, principalement autour de trois problématiques : le féminisme et le burlesque (Annie Sprinkle, Ghazel, Patty Chang, Dayna McLeod) la question de l’interaction entre le personnel et le politique (Martha Rosler, Audrey Chan, Takako Yabuki) et la question du genre et des pensées et théories queer (Steven Cohen, Aleka polis, Clarisse Hahn, Jacques Hœpffner). D’autres réflexions, qui touchent notamment à l’art et à ses codes de monstration, sont apparues, soulevées par des œuvres d’artistes qui interrogent aujourd’hui le monde et l’espace de l’art à partir des pensées féministes (Monica Bonvicini, Sylvie Blocher, Andrea Fraser, Vito Acconci, Martha Rosler et, de manière moins directe, Sylvia Bossu).

L’exposition se veut une traversée à travers différentes générations d’artistes, intégrant des figures importantes des mouvements féministes des années 70 : Martha Rosler, Vito Acconci pour les États-Unis, Carole Roussopoulos pour la France, mais aussi de jeunes artistes, comme Audrey Chan, Lynne Chan ou Takako Yabuki, qui ont intégré cet héritage à l’intérieur de leur travail, et lui donnent une nouvelle actualité, moins militante, mais concrètement engagée dans la réalité contemporaine. L’exposition porte aussi un regard sur la façon dont se posent ces problématiques dans des contextes géopolitiques non occidentaux, pour des artistes souvent nomades, qui puisent leurs recherches dans différentes cultures : en Afrique du Sud (Steven Cohen), en Iran (Ghazel), au Japon (Takako Yabuki), en Pologne (Aleka Polis), ou encore dans des codes et des registres esthétiques appartenant à d’autres contextes sociaux (Lynne Chan, Dayna McLeod, Annie Sprinkle).

L’exposition occupe l’ensemble des espaces du centre d’art : espace d’exposition et ateliers, et propose également un espace documentation nourri d’ouvrages, de films vidéos, d’entretiens avec les artistes et de sites web en rapport avec femmeuses. En outre, des programmes de vidéos d’artistes sont visibles, l’un dans le grand atelier (Andrea Frazer, Patty Chang, Lynne Chan, Steven Cohen), l’autre, réservé aux adultes (+ de 18 ans), sur la mezzanine du petit atelier (Clarisse Hahn, Dayna McLeod, Carole Roussopoulos, Annie Sprinkle).