EXPOSITION
DU 21 JANV. AU 30 AVR. 2004

Instants Fragiles

LISE DUCLAUX, PEGGY POCHEUX ET PAUL POUVREAU

Les travaux de ces trois artistes, invités en résidence en 2003, bien que très différents sur le plan formel, étaient animés par des préoccupations communes, une démarche qui interroge les rapports du réel à la fiction, un attachement à saisir l’instabilité et la fragilité de la vie.

L’exposition a été le prolongement du temps d’expérimentation et de production, un terrain d’échanges, de rencontre entre les œuvres selon un processus évolutif. L’exposition aura été en quelque sorte une autre matérialisation des préoccupations des artistes, en multipliant les possibilités de regards, en mettant à mal aussi le caractère définitif et péremptoire de l’exposition traditionnelle.

Lise Duclaux a conçu, élaboré et mené à bien le tournage d’un film de fiction muet dans les décors réels de Pougues-les-Eaux. Ce film, Tes cheveux dans mes yeux, entretient l’ambigüité entre le rêve et la réalité ; c’est l’histoire des désirs et des élans d’une femme déçus ou empêchés par la dure réalité.

Peggy Pocheux a réalisé un certain nombre de pièces dans la continuité de son travail, mais en profitant de cet espace-temps privilégié pour développer les liens et les points important de rencontres entre les pièces, qu’elles soient installations, volumes, photographies, performances, dessins ou textes.

Paul Pouvreau a profité de sa résidence pour expérimenter la vidéo, médium qu’il n’avait jusqu’alors pas utilisé. La structure « cabane » en carton qu’il utilise parfois dans un dispositif d’exposition a été installée à proximité du Centre d’art, pour que sa transformation sous l’effet des intempéries soit filmée, jusqu’à sa disparition. Il a également produit de nouvelles images photographiques.