EXPOSITION
DU 01 AOÛT. AU 20 SEPT. 2005

J’ai travaillé mon comptant

Françoise Pétrovitch

Musée de la Mine, La Machine

L’exposition de Françoise Pétrovitch au Musée de La Mine s’inscrit dans la programmation hors les murs du Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux qui, dans sa mission départementale de diffusion de l’art contemporain, propose un programme artistique en partenariat avec d’autres institutions culturelles du département de la Nièvre. Un partenariat s’est engagé avec la commune de La Machine autour du projet de Françoise Pétrovitch : J’ai travaillé mon comptant – Paroles de la vie au travail.

« Pendant deux années, dans différentes régions de France, j’ai rencontré des personnes âgées, à leur domicile, dans les foyers, les maisons de retraite et les hôpitaux. À partir de questions simples : Vous souvenez-vous de votre première embauche ? Avez-vous un souvenir marquant de votre vie au travail ? La parole est venue spontanément. Leur propos était libre, souvent radical et comme hors d’atteinte. Sans les connaître, sans les sélectionner ni les choisir, j’ai entendu des hommes et des femmes de tous milieux pour qui ce moment a été l’occasion de livrer leurs expériences et leurs réflexions sans crainte et sans censure, sans nul besoin de convaincre ni de séduire. Et j’ai appris, sur leurs conditions de vie et de travail, les souffrances, mais aussi les bonheurs par lesquels sont passés ceux qui nous précèdent. J’ai écrit la parole de chacun, me tenant au plus près de ce qui avait été dit, puis j’ai refermé le diptyque avec un dessin comme une réponse à chaque entretien. Ce temps partagé de la rencontre a fait tout autant partie de mon projet que le moment où, seule, j’ai réalisé le dessin. Dans le livre ces 100 mémoires du travail sont présentées dans l’ordre de mes rencontres. Le dessin, par nature, apporte ici un prolongement, une continuité et une trace. »

F.Pétrovitch

 

Françoise Pétrovitch a rencontré dix anciens mineurs de La Machine en juillet 2004. Les conversations ont été enregistrées et chacune d’entre elles donne lieu à la réalisation d’un dessin et à l’écriture d’un texte.

À l’occasion du prochain festival de La Machine en septembre 2005, l’édition sera présentée au public et une rencontre avec l’artiste est programmée le 17 septembre à 15h.

 

«  C’est un projet que j’ai commencé en janvier 2003. Je recueille la parole de ceux qui ne travaillent plus. Ce projet se déroule dans toute la France. Les mémoires des machinois seront rassemblées à d’autres, dans un livre qui associera l’écriture de leurs paroles à un dessin réalisé à partir de chaque rencontre.

 

Lors de ces trois jours à La Machine, j’ai écouté différentes personnes dont le métier était orienté autour de la mine. À leur contact, j’ai beaucoup appris. Leurs perceptions différentes transmettent une mémoire qui disparaît. Ici se mêlent la pénibilité du travail et une forte solidarité partagée entre les mineurs. »

  1. Pétrovitch