de mars à mai 2014

A l’issue des trois mois de résidence qu’il passa au Parc Saint Léger, François Lancien-Guilberteau fut invité à présenter son travail dans le Pavillon des Sources, au cœur du parc thermal de Pougues-les-Eaux. Il profita de cette invitation, et de l’architecture particulière du lieu (sans murs ou presque, ouvert sur l’extérieur par de larges surfaces vitrées soutenues par une structure en métal), pour concevoir une cimaise recouverte d’un papier peint sur lequel on pouvait voir, reproduit en motif, son portrait. Mais plutôt que de faire face au regardeur, ce portrait réalisé par l’illustrateur Nicolas Siner montre l’arrière de la tête de l’artiste dans un médaillon rappelant le miroir que le coiffeur tend après une coupe. Cette présentation du « je » – tantôt sublimée, comme dans cet autoportrait très « Harcourt » qu’il fit circuler dans différents lieux publics ou privés, tantôt tournée en dérision – est au cœur de la pratique de François Lancien-Guilberteau. Plus qu’une nécessité narcissique, cette présence récurrente de son image revient chez lui à métaphoriser les rapports spatiaux et sociaux qu’entretiennent les êtres humains à la recherche de leur originalité dans les valeurs collectives. Le recours fréquent à la photographie et l’emprunt des techniques professionnelles (prises de vue en studio avec lumière artificielle), placent les images que l’artiste génère dans un registre quasi publicitaire, où sont exaltées les qualités matérielles des sujets.